Interruption des projets de « la Ceinture et la Route » ?Pas question !

2020-05-07 09:13SuNJINGXIN
今日中国·法文版 2020年5期

SuN JINGXIN*

L'épidémie du nouveau coronavirus qui s'est propagée rapidement sur la planète a provoqué une crise mondiale de santé publique, avec des répercussions considérables sur l'économie mondiale. La Bourse de New York a activé le mécanisme de « coupe-circuit » (blocage temporaire des échanges) à quatre reprises en l'espace de deux semaines ; par ailleurs, les grandes économies et institutions internationales ont réduit successivement leurs prévisions de croissance économique mondiale.

Face à cette épidémie, l'opinion internationale a tenu des propos discordants : d'un côté, les efforts et la capacité du gouvernement chinois dans la lutte contre le virus ont été salués ; de l'autre, nous avons entendu beaucoup de critiques et de voix calomniant la Chine, certains ayant même profité de l'occasion pour dénigrer la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

Depuis le début de l'année, un petit nombre de politiciens, institutions et médias occidentaux ne cessent de politiser et stigmatiser l'épidémie de COVID-19, amplifiant partialement l'impact de l'épidémie sur l'initiative « la Ceinture et la Route », tout en exagérant fortement « l'incertitude » du développement économique chinois ainsi que la « fragilité » de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Par exemple, dans un rapport publié récemment, la Chambre de commerce de l'UE en Chine a déclaré que les entreprises publiques chinoises dépendent des subventions de l'État et des financements à taux bas pour prendre en charge la majeure partie des projets dans le cadre de « la Ceinture et la Route », tout en pointant du doigt le manque de transparence de cette vaste initiative.

En outre, de nombreux médias, après avoir constaté l'ajournement de certains projets de « la Ceinture et la Route », ont carrément fabulé la probable interruption de l'initiative « la Ceinture et la Route », les grands projets devenant « victimes du coronavirus ». Quelques-uns incitent les parties concernées à renoncer à leur participation à la construction conjointe de « la Ceinture et la Route ».

À vrai dire, la plupart des pays partenaires de l'initiative « la Ceinture et la Route » sont confrontés au défi du nouveau coronavirus. Selon le rapport du jour de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rendu sur ce sujet le 18 mars à 18 h (le 19 mars à 1 h, heure de Beijing), le bilan sur la planète s'élève à 207 860 cas confirmés de COVID-19, dont 8 657 décès ; 166 pays et territoires sont touchés par le nouveau coronavirus ; l'Europe est devenue l'un des épicentres de l'épidémie ; la lutte contre ce virus a été élevée au rang de priorité dans l'écrasante majorité des États concernés. En raison de facteurs tels que la reprise tardive du travail, les difficultés logistiques et la rupture des chaînes d'approvisionnement occasionnées par l'épidémie, certains projets en chantier dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route » ont été momentanément suspendus.

Jusqu'à présent, la Chine a remporté un succès dans un premier temps dans son combat contre le COVID-19. Sous la direction du gouvernement chinois, et grâce à l'abnégation de tous les Chinois, le travail national de prévention et de contrôle a donné des résultats positifs et a permis d'atteindre dans un premier temps l'objectif de stabiliser la situation et d'inverser la courbe de l'épidémie, La Chine a ainsi accumulé une expérience précieuse, qui ouvre une fenêtre d'opportunité pour la lutte contre l'épidémie dans le monde.

Des données macroéconomiques publiées le 16 mars par le Bureau national des statistiques de Chine démontrent que l'économie nationale chinoise a résisté au choc de l'épidémie au cours des deux premiers mois de 2020. Bien que des indicateurs économiques (tels que la production industrielle, la consommation, l'investissement et l'exportation) aient significativement baissé, l'économie nationale est parvenue à fonctionner de manière ordonnée, grâce à la mise en œuvre de diverses mesures politiques qui ont favorisé le rétablissement progressif des dynamiques de production et de vie. En bref, l'impact de l'épidémie sur l'économie chinoise est contrôlable et à court terme. Les fondamentaux de l'économie chinoise qui tendant au mieux à long terme n'ont pas changé.

« Main dans la main, nous sommes avec la Chine. » Des voix s'élèvent pour lutter contre l'épidémie dans les rues de Francfort.

La Chine a déjà trouvé une solution aux récents défis auxquels se heurte l'initiative « la Ceinture et la Route ». Pour réduire l'impact de l'épidémie et assurer la mise en œuvre des projets de coopération s'inscrivant dans le cadre de l'initiative, des ministères et commissions (tels que le ministère chinois des Affaires étrangères, la Commission nationale du développement et de la réforme et le ministère du Commerce) ont adopté de nombreuses mesures, notamment : mettre en place des contrôles stricts à la frontière pour éviter l'exportation du virus, établir un dispositif d'intervention rapide, renforcer la coordination bilatérale, fournir des services de qualité aux entreprises, ou encore accorder un soutien financier au développement des projets et entreprises impliqués dans l'initiative « la Ceinture et la Route » actuellement mis à mal par l'épidémie.

Le peuple chinois, qui préconise depuis toujours l'amitié et la solidarité, fait grand cas de la coopération internationale pour la prévention et le contrôle de l'épidémie. Depuis le 27 février, les autorités chinoises ont envoyé successivement des équipes de professionnels de la santé vers des pays comme l'Iran, l'Italie, l'Irak, la Serbie et le Cambodge, en octroyant des aides matérielles à beaucoup d'États (dont la République de Corée et le Japon). Par ces actions, la Chine met pleinement en pratique l'esprit du concept de la communauté de destin pour l'humanité.

De manière générale, l'initiative « la Ceinture et la Route » proposée par la Chine est vivement attendue par le reste du monde. Pour l'heure, la Chine a signé 200 documents de coopération dans le cadre de cette initiative, avec 168 pays et organisations internationales. Les pays disposés à coopérer avec la Chine ne changeront pas d'avis au motif de l'éclosion soudaine de l'épidémie. C'est d'ailleurs ce que le président serbe Aleksandar Vučić a fait savoir lors de son discours du 15 mars : « J'ai envoyé une lettre spéciale aujourd'hui, et nous attendons beaucoup du seul pays qui puisse nous aider dans cette situation difficile, à savoir la Chine. »

Le 14 mars dans la soirée, près de Re di Roma (une station de métro sur la ligne A de la capitale italienne Rome,La Marche des volontaires(l'hymne national de la République populaire de Chine) a résonné. Une preuve du sentiment de confiance qui règne encore. Sur la page d'accueil du site Web de China Eastern Airlines, compagnie aérienne chargée de transporter les équipes et les fournitures médicales, un internaute italien a rédigé en commentaire : « La Chine a toujours tendu la main à l'Italie. Même suite au tremblement de terre qui avait eu lieu dans notre pays à Amatrice, la Chine avait dépêché un groupe d'experts. Le lien de “la Ceinture et la Route” est plus fort que jamais ! »

L'épidémie du nouveau coronavirus ne pénalisera que temporairement l'économie chinoise ainsi que l'initiative « la Ceinture et la Route ». Après une telle épreuve, l'initiative « la Ceinture et la Route » fera preuve d'une plus grande résilience, les attentes des parties concernées s'intensifieront, la Chine sera plus apte à faire face aux risques et aux défis, et par conséquent, la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » progressera dans la stabilité et en s'inscrivant dans la durée.

*SuN JINGXIN est chercheur associé à l'Académie d'études sur la Chine et le monde contemporains relevant du Groupe international de publication de Chine (CIPG).